Quand une journée est arrosée de bonnes nouvelles, il faut prendre garde à ce que ça ne change pas avant de se coucher!

Avant hier, la journée avait bien commencé :
- petit dèj avec mes neveux et avec ma sœur
- un peu de temps avec eux
- un voyage en train sympathique
- une lettre en recommandé annonçant une très bonne nouvelle
- des nouvelles échographiques du petit bout de nous qui pousse dans mon ventre

Vous allez me dire : "Ben, c'est une belle journée"

Oui oui, jusqu'à ce que je me pète le pied dans l'escalier ...

Je penche pour une entorse grave du gros orteil, le médecin n'a pas pu me dire et il n'a pas fait de radio. Bref du coup, en plus de traîner mon ventre de joyeux cétacé, je traîne maintenant du pieds et je m'encombre de béquilles!

Comme quoi, il faut toujours rester prêt!

Mais que fera mon fils plus tard?

Peut-être bruiteur vu les sons qu'il émet ...
Peut-être peintre vu le camaïeu de couleurs qu'il est capable de créer ...
Ou pire terroriste vu les bombes qu'il lâche !

En tout cas, ses couches ne sont jamais monotones, ... ah la vie de mère ... palpitante!

Lundi, je suis allée sur le site d'actualités musicales où je vais souvent pour y faire des découvertes ... J'épluche, je lis les descriptifs, les commentaires puis, si ça me paraît sympa, je me procure l'album et j'écoute.
Parfois, il arrive qu'un artiste, un groupe, une musique sorte du lot.
Lundi, alors que j'étais bien fatiguée, il a fallu que je voyage, j'ai donc chargé mon mp3 de petits nouveaux (Rose, Vitaa entre autres).
J'ai donc pris le train. Subitement, un fou rire est subtilement venu s'immiscer dans ma léthargie latente : l'album des "Fatals Picards" venait de commencer ... L'homme face à moi (un cadre de la SNCF) s'est mis à me regarder avec des yeux exprimant un mélange de compassion et d'étonnement tandis que je retenais mes éclats de rire qui finalement sortirent par mes yeux sous forme de larmes!
Enfin bref, ce fût une fin de voyage qui boosta mon moral jusqu'au soir!

"Mais, comment, au bout de 4 albums, n'ai-je pas eu la joie de les connaître avant?" me suis-je dit ...
Alors, ami de la musique et des paroles délirantes, n'attendez-plus, rendez-vous sur leur site :

http://www.fatalspicards.com/

(04 novembre 2010)

Le dernier album "Le sens de la gravité" sorti en 2009 nous a comblé!

Cette semaine a été difficile et extrêmement chargée, ce qui explique, entre autres, mon silence radio...
Bref, durant cette semaine, j'ai du prendre le train.
J'aime le train. Ce moyen de transport m'emmène, outre à destination, dans un monde intérieur ...
En prenant le train, j'ai souvent rencontré, l'espace d'un trajet, des personnages dignes d'une description de Zola ... En ce lieu "social" toutes les cultures, tous les milieux sociaux, toutes les vies intérieurs, toutes les raisons de voyager se réunissent sans conflits, sans guerre ...

Mon trajet "aller" :
J'étais assise et j'observais ... à ma droite papotaient deux japonnais. "hum, sans doute en vacances" me disais-je?
En face, lisant un magazine, une jeune fille "typée italienne". La douceur de son regard et son léger sourire m'ont paru apaisants.
A côté d'elle, le visage un peu marquée d'un petit bonhomme type "brésilien", ces bras portent des cicatrices et son regard limité par sa casquette se perd dans le vide. "Une vie pas facile?" me vint à l'esprit.
En diagonale un jeune homme, sans doute étudiant, typé "nordique" et à ma gauche, un gaillard typé euh ... Yul Brynner (Ben oui, j'ai pas trouvé mieux) ...
En tout cas, durant ce trajet, je me suis sentie heureuse de la diversité de ce monde humain, cette richesse que tant contestent!

Mon trajet "retour" :
A une place située en diagonale de la mienne était assise une mamie. Au premier abord, rien d'exceptionnel. Ces vêtements classiques sur son corps fragile, son visage buriné par les années et son regard inquiet et vigilant sur ce monde moderne lui donnaient l'air d'une simple mamie racontant un conte de fée. Quel âge pouvait-elle avoir? Je dirais dans les 80 ans. Je la regardais, là, portant sur elle un regard doux à la limite de l'affection.
A un moment, elle a sorti un livre documentaire sur les Dieux, un ouvrage apparemment un peu philosophique. En même temps, un CD de musique classique glissa de son sac. Là, mes pensées se sont bousculées : "Si ça se trouve, elle était Ingénieur de Recherche ou Pianiste?". J'essayais alors de m'imaginer son visage plus jeune ... "Elle était belle et les a fait damner?"... Comment imaginer toute une vie, toutes ses joies, ses combats, ses blessures, ses espoirs? Le regard que je posais sur elle avait changé et là j'aurais aimé qu'elle me raconte ...

Une conclusion à tout ça?
C'est sûr, l'habit ne fait pas le moine!

Il y a des moments dans la vie qui nous rappellent qu'il faut rester lucide :
Souvent, on prend conscience, dans un moment difficile, que certaines relations sont superficielles, fragiles et que l'expression "loin des yeux, loin du cœur" prend alors tout son sens...
Parfois, ceux que l'on croyait avoir du caractère, s'enlisent dans la médiocrité du "dernier qui a parlé qui a raison" voire pire, se perdent dans la facilité.
Mais, en un moment précieux, alors qu'on a appris à ne demander de l'aide qu'avec parcimonie, qu'on essaye même le plus possible de se débrouiller seul, parfois, les mains se tendent sans qu'on ne l'ait demandé et ça, ça réchauffe le cœur.

J'ai toujours aimé les enfants, qu'ils aient 4, 12 ou 18 ans ... tout de même, j'ai aussi souvent été heureuse que ce soit ceux des autres, de n'en vivre que les bons côtés ...

A 20 ans, en jeune fille bien formatée, j'éprouvais le désir d'avoir des enfants, j'avais même le "père éventuel". Cela dit, j'étais consciente que, m'orientant sur des études longues, ce ne serait pas pour tout de suite...

A 25 ans, "le père éventuel" n'était plus. Ma vie de célibataire me faisait découvrir enfin qui j'étais vraiment et le désir d'enfant avait fini par s'envoler à coup de clichés sociaux contre lesquels je me suis mise à lutter, les trucs du genre :
"La femme est faite pour procréer", un délicieux argument utilisé depuis bien des siècles pour soumettre la femme à son rôle d'épouse et de mère ... ne serions-nous alors que de poules pondeuses sur une planètes déjà surpeuplée? un peu réducteur à mon sens...
"Une femme qui n'a pas d'enfant n'est pas une vraie femme", sympa pour les femmes stériles ça dite-moi!
"Tu ne veux pas d'enfant? c'est égoïste", ... mais ... ne serait-ce pas pourtant uniquement pour soi qu'on fait des enfants?

Et j'en passe car j'en ai des pires ...

La Vie et tant d'idées toutes faites ont fait que "avoir un enfant" ne serait jamais le but ultime de ma vie ...

Puis, à 30 ans, je profitais enfin de la vie avec un homme aimant, amant et ami, une situation professionnelle plaisante, une gentille famille, de vrais amis et nos têtes pleines de projets alors un enfant n'était simplement pas au programme ... pour l'instant ...

A 34 ans, à un moment pour le moins inattendu, une chtite mèmère s'est imposée dans mon bidou et a choisi, avec courage, de nous apprivoiser.

Et au fil de ces mois passés en sa compagnie (6 mois pour l'instant), je me suis sentie heureuse de la sentir faire des galipettes, de la sentir réagir à la main de son papa mais surtout, dernièrement, je me suis surprise à la protéger quand je suis tombée ou quand quelque chose risquait de heurter mon ventre ...

Mais alors, maman, j'aurais un instinct maternel ... moi aussi?

Allez, une petite de Desproges pour finir : "Je ne suis pas raciste, mais il faut bien voir les choses en face : les enfants ne sont pas des gens comme nous. Attention. Il n’y a dans mes propos aucun mépris pour les petits enfants. Seulement, bon, ils ont leurs us et coutumes bien à eux. Ils ne s’habillent pas comme nous. Ils n’ont pas les mêmes échelles de valeurs. Ils n’aiment pas tellement le travail. Ils rient pour un oui et pour un non."

Les quatre âges de l'Homme sont :
la petite enfance, l'enfance, l'adolescence et l'obsolescence...
 
Art Linkletter

En tout cas, dans mon enfance, y avait :
"Eh, eh Poule, Coq ou Poussin?"

Voilà, c'est décidé,  je vais vous parler des années 80 donc de mon adolescence.

1981 : du changement

J'ai 9 ans, la France change!

Qu'on aime ou non, on ne peut nier que François Mittérand a marqué cette époque.

1982 : petits souvenirs en passant

Vous vous souvenez de ça?

C'est Méthanie, la petite flamme de gaz naturel qui, en 1982, racontait aux petites'nenfants ce qu'était le gaz naturel en France...
... un peu comme Zeltron pour l'électricité ...

1985 : des stars

C'était en autre, ça!

Ma petite sœur va naître (c'est une joie), les "années collège" sont celles du changement et je passe mes étés à me baigner dans le petit village où j'habite, en compagnie des campeurs ...
On dit au revoir à Hergé et à Louis de Funès ...
"We are the world" est sur toutes les lèvres afin de lutter contre la famine en Afrique.

On s'habille entre autres, comme ça :

Ou comme Madonna

1986 - 1988 : en plein dedans!

Alors là, j'avais 14 ans, ma petite sœur naît et je trouve cette histoire de jeune femme battante sur fond de révolution passionnante.
Ma grande sœur et moi ne ratons pas un épisode sauf si une centrale nucléaire explose évidemment ou bien, dans un autre registre, si on est punie ... (si, je vous jure, un ange comme moi, ben des fois, j'étais punie quand même, ... j'comprends po!!!).
Et vous, vous vous en souvenez?

Enzo FERRARI meurt et alors que c'est une année exceptionnelle pour le vin et qu'Elsa chante "Jour de neige",
ironiquement, les inondations au Bengladesh font 30 millions de sans-abri...

ET

Moi, je reçois ma première (et dernière) lettre de rupture.

http://byfiles.storage.live.com/y1pHLQVnqXnO09jLfy10G-ZPRSpJz05mpJLyzBbWVnpNpeGSW-tpwzx8MwreRu55SE9

COMMENTAIRES :
Je l'ai retrouvée dans mon courrier de l'époque (et oui, je garde tout...)
et je dois dire que j'ai été pétée de rire en la relisant :
non pas qu'elle soit "de rupture" (ça c'est un évènement courant) mais plutôt (non, pas le chien, d'accord elle nulle mais j'aime bien) parce qu'elle est cousue de clichés (à voir en cliquant sur le lien)!

C'est un trésor de terme choisis ... :
"franchement" ... mais pas le téléphone (c'est pas son truc)!
"tu mérites" avec la flatterie sous entendue "t'es quelqu'un de bien, je ne  peux pas te laisser comme ça"
"si tu avais le malheur de tenir à moi" (c'est pas un peu présomptueux, ça!), genre je pense à ton bonheur.

  ... et une mine d'arguments de choc :
"restons copains", avec le style t'as rien fait de mal, je t'aime bien (c'est mon préféré celui-là)
"tu gâcherais ton temps" précisant "je veux que tu sois heureuse" ...

ALORS QUI??????????????????

Qui n'en n'a jamais eu, des arguments comme çà?

1988-89 : 17 ans, le lycée ...

L'histoire qui a terrorisé  tous les hommes américains !

A 17 ans, on est préoccupé par les relations amoureuses. Avec les copains du lycée et devant un bon café (qui était à 3,20 francs à l'époque), les conversations concernant ce film sont aussi endiablées que le film lui même!!!


Dan Gallagher, avocat New-Yorkais profite de l'absence de sa femme pour se payer un peu de bon temps avec une jeune éditrice célibataire. Elle ne veut plus le lâcher et le harcèle...

Ça lui apprendra à ce canaillou!!!

 1988-89 : c'est aussi les copines!

J'ai 17 ans, je suis au lycée et ma meilleure copine , c'est Séverine.  Elle sort avec "Gus", un rugbyman, on est inséparables .

Notre QG, c'est le "café du centre" et c'est l'heure des sorties au bal et en boîte !...

Alors que Steven Spielberg nous avait émerveillé en 1982 avec "E.T.", il revient nous charmer avec un joli film, "Always" (l'histoire d'un pompiers du ciel qui meurt et va devoir aider Dorinda, la femme qu'il aime, à refaire sa vie.)

Une petite photo de l'époque (Severine et moi), histoire de...!!!

(rien à dire, c'est parlant, lol...)
 

1991-92 : les années fac

C'est la période des longues années de fac dont je ne sortirai qu'en 1999!
Je rencontre ma meilleure amie et je fais les 400 coups avec elle, on ne se quitte pas à tel point que certain nous imaginent quelque peu homosexuelles (certes, j'aime bien sa grosse touffe ... de cheveux, bande de vicieux!). Toutefois, on reste un tant soit peu sérieuses en cours... On mange à la Cafèt de Loulou : c'est le QG, on y retrouve tous nos potes et c'est là que nous allons y boire, midi après midi, le plus mauvais des cafés ... longtemps!

La loi Evin entre en vigueur et on assiste en direct au drame du stade de Furiani.

On écoute INXS, The Cure et évidemment Noir Désir!

Ah, les copains, oui les fameux copains, les "ah, salut, j'allais justement t'appeler"!!!
C'est comme le "ça va?" dont je parle dans un autre billet, j'en ai ras le bol aussi...
Même si certains sont sincères (oui, oui, il y en a...), la plupart ne font que sauver la face!
C'est sûr que pour dire "ben, on est juste copain, t'es pas une star et franchement, j'ai pensé à toi mais pas assez pour t'appeler", il faut un certain courage et je ne blâme pas celui qui ne dit pas ça (il n'est pas non plus nécessaire de démolir les autres).
Par contre, les gens se plaignent en permanence du manque de sincérité autour d'eux mais finalement, pourquoi faire semblant, oui pourquoi? Ne rien dire, ce n'est pas plus simple?
Vous avez besoin à ce point d'être flattés avec ce "je pensais justement à toi"? Moi, pas!
Upsss, deviendrais-je de moins en moins sociable!!!

C'est sûr ...

En 2005, j'ai écrit ...

... et en 2017, je le pense toujours

Les amitiés d'enfance résistent au temps,

jamais à la distance.

 Fatou Diome.

 Je suis assez d'accord avec cette phrase encore faut-il définir le terme d'amitié.
En ce qui me concerne mes amitiés ne sont pas "d'enfance", c'est l'âge adulte qui m'a fait ce cadeau.
C'est vrai que dans la vie, la différence entre amis et bons copains est souvent difficile ou aveugle (on n'est pas très fufute des fois, ... ou on refuse de l'être).
Je ne sais pas si c'est le temps qui fait l'amitié, je ne le pense pas, il y a ceux qui restent et traversent les bourrasques avec vous (les délires aussi mais that's so logic!!!) et il y a ceux qui s'éloignent dans le soleil couchant (ouah, ce que je peux être poète des fois...)
Tous traversent nos vies et nous apportent des richesses mais seuls ceux qui restent profitent de ces richesses. (alors là je suis à fond, Rimbaud va bientôt être un petit joueur si je continue...)

L'amitié selon moi se rapproche du sentiment amoureux :

- on donne beaucoup de soi à un ami
- on est complice avec lui
- on le protège
- on le soutient "gratuitement"
- on lui doit franchise et sincérité
- on est aussi exigeant mais on respecte ses choix
- on demande qu'il soit fidèle et à l'écoute
- on peut même être jaloux
- et quand il fait quelque chose de mal, on se sent blessé
- mais avant tout, on veut son bonheur... 

L'amitié s'entretient, et toutes ces remarques s'appliquent donc à moi en tant qu'amie ...

Pour moi l'amitié est un joyau : bien que je ne sois pas toujours d'accord avec mes amis et je que leur fasse savoir, je ne les juge pas, je ne les blâme pas et je les aime tels qu'ils sont!!!

Alors, merci à ceux qui restent,

qui supportent mes interminables conversations,

mes "objectivement...", mes "cela dit",
mes rabâchages de vieille grigouse,
mes délires mais surtout (et là il faut du courage)
mes blagues à deux balles,
ceux qui avec moi,
ne trichent pas,
ne mentent pas,
ceux avec qui tout est évident,
qui sont là (physiquement ou moralement),
ceux à qui je manque,
ceux avec qui je partage,
qui m'apportent tant...

MERCI A EUX

OUI, mes amis merci à vous...

Des travaux
Des cartons
Un déménagement
De la paperasse
Une petite fille
Un vote
Un amoureux
Des chattes
Des chatons
Des amis
Des copains
Une famille
Du boulot
Et un blog ...

Je vous l'ai dit ...
Trop de choses à faire!

Alors, je reviendrai vous raconter quand ce sera plus calme ...